Nous voilà au second épisode de ce sublime circuit qui va vous faire découvrir ou redécouvrir « votre Provence, votre Côte d’Azur », celle que vous allez raconter à vos amis lors d’une soirée. Cette Provence-côte d’Azur que l’on partage avec ses proches avec gourmandise.
 
Vous approchez en quittant l’A7 à la hauteur de Châteauneuf-du-Pape, sortie Orange Sud n° 22… Rejoignez les ruines de la forteresse. Arrivé sur le parking, silence ! Vous y êtes, fermez les yeux, écoutez, humez cette fin de saison, celle du printemps ou de l’automne. Écoutez la rumeur, le vent, sentez, regardez devant vous, le Vaucluse. Ne venez pas ici en période estivale. Placez-vous loin du tumulte, au-dessus de la fébrilité et des urgences numériques. Prenez le temps de ralentir. Au volant d’une voiture électrique, c’est bien plus facile. Le silence permet de ressentir bien plus de choses. C’est l’un des effets magiques d’une VIA ELEKTRA ©. Au printemps et en automne, la Provence et la Côte d’Azur effacent leurs maquillages. Elles reprennent leurs beautés naturelles baignées dans des températures acceptables.
 

Si vous ne possédez pas de voiture électrique

Vous pouvez y aller en train, mais le retour pourrait être chargé. Les spécialités locales foisonnent.                                       
Vous pouvez louer une Mercedes électrique via le service de réservation de Mercedes-Benz-rent. Vous pouvez choisir de prendre votre VE (voiture électrique) à Metz ou à Avignon.
 

Jour 1

Partant de Luxembourg ou de Belgique, vous passez par Nancy pour faire une première halte dans le Relais VIA ELEKTRA © le Château de Courban situé sur la D965, à la limite nord du département de la Côte d’Or, à quelques kilomètres de Châtillon sur Seine.
 
 

Jour 2

Profitez de cette opportunité pour aller contempler le Trésor de Vix situé à l’entrée nord de la ville de Châtillon sur Seine. Ce monument unique en Europe vaut vraiment un arrêt. Vous passerez devant en reprenant la D971 vers le Sud, en direction de Dijon.
 
 

Jour 3

L’étape suivante sera à Beaune où se trouve le Relais VIA ELEKTRA © Le Cèdre situé sur le boulevard circulaire de la ville (D974) au 10 Bd Maréchal Foch. Ce relais VIA ELEKTRA © est très bien fréquenté. Assurez-vous bien d’avoir réservé votre borne de rechargement pour la nuit.

 
Qu’est-ce qu’un « Relais Via Elektra © » ?
Il s’agit d’un établissement d’hôtellerie disposant de plusieurs bornes de rechargement pour les VE. Ces bornes doivent être dans un parking privé et mise à la disposition des clients sur réservation. Ce service est, en principe, offert par l’hôtelier. Mais la réservation d’une demi-pension devrait convaincre de vous offrir ce plein. Les bornes doivent impérativement être, à minima, de type 2 délivrant 22 kW. Ce qui permet de recharger votre VE durant la nuit et de repartir tranquille sur le parcours avec une autonomie minimum de 300 km si vous possédez ou louez un VE Grand Tourisme. 
 
 

Jour 4

L’état suivante sera le Golden Tulip Lyon Ouest situé à proximité de l’Autoroute A7, sortie 34 (Techlid-Pôle économique) suivez votre GPS.
Ce monument de l’architecture du XXIe siècle ne vous laissera pas indifférent.
 

 
Votre Provence, ma Provence… Partie 2
Pays des lumières, des couleurs, des parfums, des saveurs, des cigales… peu de régions du monde rassemblent sur un territoire aussi bien délimité autant de sensations enivrantes, inoubliables, prégnantes… nous avons tous un fragment de Provence, un été moelleux, une balade amoureuse, littéraire, picturale, des photos qui ne rendent jamais l’intensité de cet alliage des sens. Par bonheur, notre « mémoire olfactive » ne s’efface jamais et fait ressurgir des souvenirs puissants souvent associés à des instants de quiétude heureuse. Alors, laissez-vous mener par le bout du nez…
Si vous choisissez de venir au printemps, prenez soin de pointer une date pour votre d’arrivée au moment des « Printemps de Châteauneuf-du-Pape »
Vous allez retrouver l’ensemble des producteurs de cette région.
 

Nous reprenons notre parcours en direction de Brue Auriac pour rejoindre le Domaine de Cantarelle (Route de Varages, à Brue Auriac). Parmi la multitude de Domaines et propriétés vinicoles, la Provence recherche une identité encore plus forte pour élargir l’axe « rosé de Provence ». Bien évidemment, vous pourrez y retrouver une gamme de rosé « classique » mais en plus le résultat d’une expérience qui consiste à faire du Gin avec les rafles de raisin après extraction du jus. Après distillation, il est ensuite maturé dans des amphores de terre cuite. Le résultat est tellement bluffant qu’il est utile de préciser que ses effluves aromatiques notes florales sont 100 % naturelles.
Crée en 1974, le Domaine de Cantarelle a été mis en valeur par la famille Dieudonné dans les années 2000 pour devenir le plus grand domaine de l’appellation AOC Côteaux varois en Provence.
Les rosés de Cantarelle sont solaires, puissants et doux grâce à une vinification de haute précision. Ces vins sont élevés en cuve d’acier à doubles parois permettant de maitriser une fermentation douce à température contrôlée.
Après cet apéro nous vous recommandons un déjeuner léger au restaurant Côté Jardin, 3 avenue Albert 1er à Saint-Maximin-la-Sainte-Baume.
 
Une campagne en Provence
Pour l’après-midi vous allez rejoindre un site du gite rural Une Campagne en Provence. Attention, ici votre GPS est indispensable pour retrouver cette cachette perdue dans la garrigue provençale. Si vous arrivez dans l’après-midi, vous pouvez participer à un bain de forêt avec Claude et Martina Fussler, les propriétaires du domaine. Le Bain de Forêt se pratique sans effort et sans hâte. Au contraire, c’est une profonde détente. Il suffit de savoir prendre le temps de « ressentir » la présence des éléments autour de soi. La terre, les arbres, l’air, le silence apparent, la lumière du jour… Au Japon, ce retour aux fondamentaux est reconnu comme médecine douce par ses bienfaits sur notre système immunitaire, nerveux et nos hormones.
Cette région de sources et de rivières, boisée de chênes verts, ouvre des espaces de lenteur apaisante. La vigne est la richesse de ses coteaux. Les chemins ruraux ombragés se faufilent entre les collines de campagne en campagne jusqu’aux fontaines des villages.
En Provence, une « Campagne » désigne un groupe de bâtiments en pleine nature. Cette Campagne se niche dans les collines bordées de vignes. On y trouve 5 chambres d’hôtes de charme avec un équipement de grand confort et 3 appartements complètement équipés. L’ensemble de ce domaine privé s’étend sur 190 hectares de calme.
Chaque logement a son caractère. Les chambres et les appartements sont meublés dans le style provençal. Tous les hébergements ont à leur disposition un patio frais et tranquille, une salle média, une bibliothèque, un salon avec sa cheminée, et une grande piscine chauffée ouverte d’avril à mi-novembre. Une grande pataugeoire permet aux petits de s’ébattre en toute sécurité.
Cette cachette est le Domaine de Peyrourier, à Bras. La belle originalité de ce Relais Via Elektra est d’avoir fait installer un abri sur une plate-forme de béton dominée par une toiture couverte de panneaux solaires. Celles-ci alimentent un bloc de batteries qui stockent l’énergie mise gracieusement à disposition des clients qui se déplacent en VE.
 
 

JOUR 5

Varage
Ce petit village de Provence ressemble à tant d’autres, mais ici les caprices d’une géologie tourmentée à fait affleurer de l’argile et du sable qui lui donnèrent en 1695 la vocation de devenir l’un pôle de la faïence provençale.
L’apogée
Au xviiie siècle, les faïenceries se développent et occupent le centre de l’économie locale. On comptait, en 1789, huit fabriques, cinq moulins à vernis dont l’activité s’ajoutait à celle des potiers. À côté de la faïence commune, les Clérissy, les Niel, les Boutueil, les Bayol, etc. sortent de leurs fours ces belles pièces décorées, aujourd’hui conservées dans différents musées (Sèvres, Grasse, Marseille, etc.). Sans oublier celui de Varages.
Les temps difficiles
La mode de la porcelaine et la concurrence du Nord sonnent le glas de la faïence de luxe. Varages s’adapte par une multiplication des produits utilitaires. Le plus souvent en blanc.
Une coopérative oléicole.
En plus de son musée et de son dernier producteur de faïence, Varages possède une coopérative oléicole récemment modernisée. Elle produit une huile sans aucun arrière-goût, aucune amertume. Fruitée et douce elle a déjà obtenu des récompenses notamment au Salon Agricole de Paris.
 
Cotignac
Lou Calen (« lampe à huile » en provençal)
L’histoire de l’auberge-hôtel-restaurant Lou Calen est un roman, une légende où se sont croisées des stars… il serait bien trop long à raconter ici… mais sachez que ce « site » a connu une gloire internationale dans les années » 60 et » 70. Pour faire simple, sachez qu’Huguette Caren, enfant du pays, fait l’acquisition de Lou Calen en 1971 et transforme le vieil édifice en un hôtel-restaurant de 16 chambres. En 1972, Yvonne de Gaulle pose ses valises à l’hôtel pendant plus d’un mois, et voilà comment tout à commencé. Le Gault et Millau complète le tableau en 1973 et pendant près de 15 ans, les clients affluent pour savourer ses recettes : soupe au pistou, petits farcis à la provençale ou encore sa farandole de hors-d’œuvre. En 1977, c’est l’ouverture des studios Miraval conçus par le célèbre pianiste de jazz, Jacques Loussier, installé au château Miraval à quelques minutes de Lou Calen. L’établissement attire de nombreux artistes venus enregistrer leurs disques dans les studios… AC/DC, Pink Floyd, Sting, The Cranberries, The Cure, Brigitte Bardot, Chantal Goya, Henri Salvador, Jean-Jacques Debout, Maxime Le Forestier, Serge Lama… Les plus grandes stars françaises et internationales se succèdent à la table d’Huguette, jusqu’à la fermeture des studios en 1998. Brad Pitt, nouveau propriétaire du château Miraval depuis 2011, fait renaître aujourd’hui ces studios mythiques.
Lou Calen ferme ses portes en 1999, et Huguette Carren se reconvertit en peintre sur étoffe et se met à l’écriture. Voilà une vraie très belle histoire.

La renaissance de Lou Calen

Quinze ans plus tard, la flamme brille à nouveau à Cotignac… L’hôtel-restaurant renaît aujourd’hui sous la forme d’un projet écoresponsable unique tourné vers l’homme et la nature.
Bien au-delà de sa vocation hôtelière originelle, Lou Calen donne vie à de nombreuses actions pour la préservation de l’environnement et la restauration du patrimoine local, en étroite collaboration avec le tissu économique et social de la commune.
Icono : Photo 10 - Hotel de Lou Calen
Entrecasteaux
Si nous convenons de suivre les effluves, les parfums, les arômes de Provence alors il faut commencer doucement vers l’Est. En approchant de Draguignan, vous passez par Ampus. On y trouve un chemin des senteurs classique regroupant les plantes et les fleurs de la région.
 

Entre Ampus et Aups, Villecroze                  
Aménagés sur deux hectares et demi au pied des collines calcaires, les jardins sont dominés par d’anciennes habitations troglodytes.
 
Le parc arboré, créé en 1930 par un couple de citoyens d’origine américaine. Ce parc recèle de nombreuses essences de la région méditerranéenne : cèdre, chêne vert, cyprès cierge, figuier, laurier amande, magnolia, olivier, palmier, pin d’Alep, pin sylvestre, plaqueminier (kaki) et une riche végétation basse : glycine, laurier fleur, pergola de rosiers et de plantes sarmenteuses, pivoine de quatre-vingts ans, spirée… Vous y trouverez également de nombreuses topiaires.
 

 
Ma Provence, ce n’était pas des vacances
 
En recherchant la direction de Aups, vous vous rapprochez d’un territoire inconnu, interdit, « secret défense ». Le camp de Canjuers. Après Ampus, en prenant la direction de Draguignan, vous longez ce territoire situé sur un plateau de 35 km de long sur 10 km de large. Ce plateau abrite depuis 1971 un site d’exercices de tir artillerie géré par l’Armée française. C’est le plus grand site de tir d’Europe continentale. Il dispose de plusieurs lignes de tir permettant l’organisation de manœuvres interarmes. Mon premier contact avec la Provence fut donc la caillasse de ce plateau. Après une sévère formation complémentaire de commando des troupes de Marine, nous étions largués, abandonnés par groupe de 10 sur les hauteurs du Grand Plan de Canjuers. Ce site présente l’aspect d’un cratère lunaire entouré de collines formant un vaste amphithéâtre naturel. À l’Ouest, ouvert en surplomb, le lac de Sainte-Croix et au nord ce sont des gorges du Verdon. Installés dans des AMX VTT, nous avions des radars Doppler en connexion avec des cartes en papier fixées sur des tables traçantes. Confiné jour et nuit sur ces hauteurs nous devions orienter les tirs d’obus de 155 mm qui sifflaient dans la nuit pour ensuite impacter des carcasses de camions placées au centre de ce « cratère ». À l’époque, en 1978, c’étaient les premiers jeux d’ordinateur primitif sans écran bien avant Pac-Man et Mario. Ensuite, après chaque séance de tirs, nous devions faire mouvement pour éviter les groupes lancés à notre recherche. Je garde le souvenir de ces paysages grandioses sur la plaine de Draguignan et au-delà, vers le Sud, la Côte d’Azur mystérieuse et fascinante, nourrissant les rumeurs… On dit que…. J’avais froid dans les premières lumières du matin, il y avait un vaste silence et j’étais au milieu de ces couleurs douces et intenses qui ont inspiré tant de peintres, de poètes, d’écrivains. C’était une Provence rude et puissance, parfumée et sensuelle. Cette terre est encore aujourd’hui totalement interdite. Elle garde son mystère. Draguignan n’est presque plus une ville de garnison. Elle garde de son histoire un musée de l’Artillerie.
Votre Relais Via Elektra sera un hôtel trois étoiles, correct, installé sur les hauteurs de la ville : le Logis-Hôtel Le Col de l’Ange
1308, avenue Tuttlingen, Draguignan.
Pour une soirée ambiance « brasserie » nous vous recommandons Les Trois Garçons, situé au 10 bd du Maréchal Joffre, Draguignan.
 

 

JOUR 6

En direction de Grasse
Après la sortie de Draguignan en direction de Grasse, entrez dans Figanières pour une halte dans ses jardins thématiques. Ici, un jardin de curé, là, un coin de garrigue. Plus loin des azalées et des rhododendrons ; ailleurs un jardin d’amour médiéval avec une tonnelle surchargée de roses. Vous voilà dans un jardin renaissance garni de plantes aromatiques et médicinales.
En suivant la D562, vous arrivez à Grasse. Là encore se trouve un chapitre de mon histoire provençale. Dans les années 90, j’ai eu le privilège d’entrer dans les vraies coulisses de la grande parfumerie française. Grasse est bien le centre mondial du négoce et du traitement des matières premières naturelles de la parfumerie fine. Tout se passe en contrebas de la ville. La taille de la caserne des pompiers témoigne de ce qu’il se passe dans la zone industrielle de Grasse.
Le traitement et l’affinage des matières premières naturelles demandent la mise en œuvre de fluides chimiques très sophistiqués pour valoriser, conserver, épurer les essences venues du monde entier. Les laboratoires de création de la parfumerie qui se trouvent autour de Paris, Orléans et Genève reçoivent de Grasse les plus belles fragrances naturelles du monde. La production de parfums ne se trouve pas à Grasse. Mais c’est ici que tout à commencé et quelques artistes reprennent qui la culture de certaines spécialités comme la rose centifolia,
qui la tubéreuse. Le jasmin grandiflorum aux effluves entêtants et magnétiques. 
Si vous voulez vraiment approcher l’une des facettes de la légende de Grasse, alors prenez rendez-vous avec Pierre Chiarla, producteur de plantes à parfums installé sur les basses terres de Grasse.
 

C’est là, et nulle part ailleurs que vous entrez dans les secrets « historiques » de la parfumerie grassoise. Sur rendez-vous uniquement, 48 heures avant votre arrivée. Grasse Mieux encore, un courriel à delanatureauxjardins@gmail.com 
Tél. : +33 (0)6 13 16 29 04. Demandez à l’office du tourisme de vous préciser sur un plan de Grasse le site exact de la Terre de Jasmin, 168 route de Cannes.
 
Alors, vraiment, vous pourrez apprécier la visite du Musée International de la Parfumerie et du Jardin du  Musée International de la Parfumerie (conservatoire de plantes à parfum). Dans le vieux centre historique de Grasse, la place centrale en longueur, la place aux Aires, évoque la scène de la tentative d’exécution de Jean-Baptiste Grenouille, héro criminel du roman Le Parfum de Patrick Suskind. Bien des fantômes rôdent encore ici, dans cette ville atelier-usine des gloires inspirées de la parfumerie. Les trésors secrets de fortune et de gloire existent bien. Il faut savoir que les parfums sont devenus des artifices du marketing, des véhicules lourdement chargés de sensations, de phantasme de séduction, des images de « l’art de vivre à la française ». Le lancement d’un parfum est une opération de communication mondiale, bien loin devant n’importe quelle autre industrie. Les enjeux sont énormes et se chiffrent en plusieurs centaines de millions d’euros. Si l’on considère l’investissement et le retour sur investissement, seul le cinéma américain peut tutoyer ces enjeux… mais un parfum a une durée de vie bien supérieure à celle d’un film. Et tout cela commence à Grasse.
Votre Relais Via Elektra est le Relais du Peyloubet situé au 65 chemin de la Platrière, à Grasse. Un superbe gite provençal bien caché dans le pays de Grasse.
 La belle adresse du soir sera le restaurant Lougolin, 381 route de Plascassier. Le Chef Xavier Malandran et son équipe sont influencés par cité des parfums, La bâtisse entièrement rénovée et décorée est ouverte sur les panoramas du pays de Grasse jusqu’à la baie de Théoule-sur-Mer.
 

JOUR 7

Vous retournez l’autoroute A7 pour rejoindre l’A8 jusqu’à Menton.
Vous voilà, en fin de journée à l’extrémité Est de la Côte d’Azur. C’est ici que commence le spectacle qui attire des millions de touristes du monde entier. La « French Riviera » est un mythe absolu additionnant toutes les facettes de l’art de vivre à la française : paysages grandioses, patrimoine, tous les arts, la gastronomie, etc.
 

 
Menton
Après avoir déposé vos valises à l’hôtel Napoléon, sur le front de mer — 29 Portes de France,
vous prenez la route pour le village perché de Sainte-Agnès. Attention, ici, vous devez vraiment savoir conduire et suivre scrupuleusement votre GPS. On y va doucement même si les locaux perdent leur sens de l’hospitalité. Arrivé sur place, vous voilà devant le village le plus haut du littoral européen (602 mètres). La vue sur la grande bleue est plongeante.
 Après un diner au restaurant Saint-Yves, vous pouvez faire une balade vers le jardin médiéval installé sur une belle terrasse en balcon ouverte sur le panorama dont on ne se lasse pas.
L’hôtel Napoléon est un quatre étoiles sans être forcément tiré à quatre épingles. Chic et décontracté, casual comme on disait il y a quelques années, c’est un relais VIA ELEKTRA dont le parking est vraiment étroit, mais disposant d’une borne de rechargement à réserver impérativement. Les chambres sur front de mer offrent une vue sur la baie de Garavan, l’hôtel Napoléon profite d’un emplacement particulièrement privilégié, à quelques encablures des plages de la Sablette et quelques pas de la vieille ville. Si vous avez loué une Mercedes électrique à Nice, sachez que la Gare de Menton Garavan est tout près de l’hôtel. 
 

 

JOUR 8

Commençons la journée par une visite vraiment originale. En remontant du centre, sur la droite du boulevard qui va du centre vers l’autoroute, à hauteur de l’église Sainte Jeanne d’Arc, vous pouvez vous garer non loin du 116 promenade Val du Carei. En zone blanche ou bleue, le long de la Route de Sospel ou dans les contre-allées. C’est au 91 Val des Castagnins que vous retrouverez, sur rendez-vous obligatoire au 06 50 83 56 03, Eve Vernice conceptrice du « Jardin d’Eve ».
 
Elle est productrice de fleurs comestibles. On retrouve sa production dans les cuisines des palaces de la région. Elle est également conférencière. Cette plantation en terrasse se trouve en hauteur. Prévoir des chaussures adaptées. Vous allez découvrir une personnalité réellement passionnante et inoubliable. Par moment, elle vous fait des révélations dignes d’une fée de la nature, d’une magicienne surdouée, son expertise botanique est impressionnante. C’est une visite indispensable.
 
 

JOUR 9

 
En route pour Eze, mais en faisant des détours en direction de Nice par la route côtière.
Roquebrune-Cap-Martin
Le village perché et sa forteresse médiévale ouvrent des paysages impossibles à décrire. Monaco, la Grande bleue, des cascades de toitures en tuiles romaines orientées en tous sens… En suivant la D2564, vous arrivez au site de la Turbie, monument dédié à Auguste affirmant le pouvoir de Rome par une célébration de la « Pax Romana », essentielle à la stabilité d’un empire qui dura près de 5 siècles.
Après avoir déposé vos bagages à l’hôtel Les Terrasses d’Eze, votre Relais Via Elektra ©. (en voiture électrique, il est préférable de voyager « léger » quand c’est possible).
 

 
Nice

Après une balade dans Eze village et la visite de son jardin exotique, vous pouvez descendre visiter la Villa Kérylos à Beaulieu puis la villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean Cap Ferrat et, ensuite, faire le tour du cap et poursuivre en direction de Nice par la route côtière jusqu’à la colline du Château. Vous y avez accès en contournant le petit port de Nice.
Cette grande colline offre un panorama en enfilade sur la sublime baie des Anges et la ville de Nice. C’est la « carte postale » dont on ne se lasse pas.
 

 
Le vieux Nice
Vous y retrouvez l’ambiance des villes italienne, ses ruelles étroites confinées à l’abri du soleil, ses façades peintes de couleurs délavées, ses boutiques de « produits régionaux », ses étroites terrasses de restaurants empressées… Mais aussi le Musée du Palais Lascaris.
Attention les yeux, on est ici dans un délire rococo-baroco inclassable selon les critères académiques. Sa collection d’instruments de musique est à voir.
Retour vers Eze par la M6007, la moyenne corniche et sa collection de « Belvèdères » pour les panoramas les plus grandioses de la Côte d’Azur. Attention de ne pas rater la M45 à votre gauche pour remonter vers
 
Les Terrasses d’Eze

Ce sublime établissement est cramponné sur plusieurs terrasses totalisant 19,605 m2. L’accès se fait par une descente en spirale débouchant sur une esplanade. Ouvert depuis mai 2018, ce joyau 4 étoiles dispose de 87 chambres et suites, très lumineuses, Le Restaurant le Tillac est animé par une jeune équipe enthousiaste, dynamique et formée dans les meilleures cuisines et académies. On y réalise aussi une cuisine digne d’un Bib gourmand.
Les installations de thermalisme de loisirs (Spa) proposent un parcours de bien-être, similaire celui des Romains. Hydromassage chauffé à 32 °C et filtré à l’ozone pour une eau complètement purifiée sans additifs. Le parcours détox et revitalisation débute par un cheminement de 4 salles d’expérience de chaleur : le tepidarium, qui produit une chaleur douce (45 °C/50 % d’humidité) et permet au corps de s’acclimater lentement, le hammam, pour apaiser les sens, le bio sauna, qui offre ensuite une chaleur sèche (50 % d’humidité/60 °C) aux senteurs boisées et enfin le traditionnel sauna finlandais (20 % d’humidité/90 °C) qui clôture ces expériences détox par la chaleur.

L’itinéraire se poursuit par le mur et la fontaine de glace pour une réaction chaud/froid, puis les douches sensorielles et la chromothérapie (3 couleurs, 3 arômes, 3 températures, 3 pressions de jet différents). Un véritable moment de douceur pour le corps et l’esprit. Enfin, la salle de relaxation au mur de sel de l’Himalaya pour continuer les bienfaits du parcours et inviter à une pause de transition avant un retour vers le monde extérieur.
 

JOUR 10

En route pour Saint-Raphaël en rejoignant l’autoroute A8 jusqu’à Cagnes-sur-Mer. Vous retrouverez la route côtière qui vous fera traverser Antibes, Juan-les-Pins et Cannes et sa mythique Croisette. Qui ne connait pas Cannes ?
Plus loin, en longeant la côte au plus près, vous arrivez à Théoule-sur-Mer.
C’est ici que commence la Corniche d’Or inauguré officiellement sous l’impulsion du Touring-Club de France le 11 avril 1903.
On a fêté ses 120 ans en 2023. Plusieurs plaques monumentales jalonnent cette route. Ici, plutôt que les panoramas spectaculaires, ce sont les jeux de lumières et de couleurs qui fascinent.
La Roche ocre, la mer bleu-turquoise, le ciel… l’ensemble forme un bouquet inoubliable. Arrêtez-vous aux calanques d’Anthéor/Le Trayas !
 
Saint-Raphaël

L’attraction la plus originale de Saint-Raphaël est le musée Louis de Funès… l’incontournable monument du cinéma français. Il y a quelque chose de triste à voir les reliques de ces années fastes, créatives, dynamiques. Ce sont les restes d’une génération qui osait la rigolade et les farces… aujourd’hui, plus personne ne se risque à faire rire avec autant d’aisance. Le politiquement correct, le wokisme figent tout dans le diktat minimaliste des réseaux sociaux. Ce musée montre bien qu’il est possible de rire de tout, mais plus avec tout le monde. Visite indispensable !
 

 
Votre relais Via Elektra est l’hôtel Confidentiel. Ce boutique-hôtel 4 étoiles est situé au nord de Saint-Raphaël, dans le quartier de Valescure, au pied des golfs et du massif de l’Estérel. Anciennement Le San Pedro, il garde son architecture d’origine de style « mexicain » après une rénovation commencée en 2021. Cinq écolodges y ont été installés.
1090 avenue Colonel Brooke à Saint-Raphaël
Si vous souhaitez jouer les prolongations, vous pouvez explorer le massif de l’Estérel avec des engins électriques (on reste dans l’esprit Via Elektra). Vous pouvez louer des vélos électriques (VTC ou VTT), des Segway, des onewheels, des trottinettes électriques (avec casque !) ou une petite voiture électrique Nosmoke de fabrication française.
En soirée, vous pouvez passer au restaurant « Côté Pinède » du Domaine Garrigae 805 Bd Darby après avoir réservé une table + 33 (0)4 94 52 68 00. Selon la météo hors saison, vous choisissez le bord des piscines ou la vaste salle. Le chef vous fera découvrir ses spécialités méditerranéennes.

 

 
 

LA MERCEDES-BENZ EQB 350 4 matic

C’est la voiture de « tourisme » idéale pour parcourir une VIA ELEKTRA © en famille. Mais quand les sept sièges sont en place, les deux sièges arrière ne laissent que 130 litres de volume de coffre. C’est peu pour un tel parcours. Convenons que nous partons à 5 avec un coffre de 495 litres tout en sachant que le volume total est de 1620 litres une fois les 2e et 3e rangées rabattues. Les sensations de conduite offrent un confort de roulement particulièrement remarquable. L’EQB 350 se déplace avec dynamisme et rigueur soutenus par une tenue de route exceptionnelle. Même s’il est lourd (2,17 tonnes), ce SUV maintient son niveau de bruit de roulement au plus bas.

Le groupe propulseur est composé de deux moteurs électriques (un sur chaque essieu) : une unité asynchrone à l’avant et une unité synchrone à aimant permanent à l’arrière.

Autonomie réelle
Annoncé pour 409 kilomètres d’autonomie et même 480 en conduite strictement urbaine. Sur les routes de Provence, votre moyenne de consommation ne sera que de 17 à 22,6 kWh aux 100 kilomètres assurant une autonomie de 300 à 350 km. Restez vigilant. On est dans la moyenne montagne ! Ce qui, pour une VIA ELEKTRA ©, est parfaitement dans la norme. Mais attention, la technique de conduite n’est pas celle d’un rallye. L’EQB 350 ajoute une performance avec des temps de recharge relativement courts pour ce type de véhicule : 17 h sur une simple prise de courant 220v à 3,7 kW, mais 5 h 30 dans la sélection des « Relais VIA ELEKTRA » qui proposent à minima, une recharge de type 2 à 22 kW triphasés soit une nuit pour repartir le matin sur la route sans avoir à chercher et attendre.

La technique de conduite
Les palettes derrière le volant permettent de régler le freinage régénératif. Trois niveaux, D —, D et D+, permettent de varier la quantité de régénération. Le but est de ne presque jamais appuyer sur le frein. Accélération et freinage, avec la seule pédale de droite. Le frein doit être sollicité qu’en cas d’urgence ou pour finaliser le ralentissement jusqu’à l’arrêt.


 
 
 
Retrouvez notre troisième et dernier épisode en Provence-Alpes-Côte d’Azur dans la newsletter ACL du mois de décembre.
Cette VIA ELEKTRA © en trois épisodes a été réalisée en étroite collaboration avec le Comité Régional au Tourisme (CRT) de PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR — associé à VAR TOURISME et VAUCLUSE PROVENCE ATTRACTIVITÉ

Texte et photos : Alain Voisot